Le pouls – comme valeur de référence centrale
(Pour une meilleure compréhension il est favorable de lire d’abord l’article sur le test de Conconi)
Les bases physiologiques
Le cœur, le moteur de la vie, entretient notre circulation en tant qu’organe central. Cet organe creux musculaire est capable de distribuer le sang oxygéné de nos poumons dans notre corps à l’aide de contractions rythmiques.
Au calme et pour les mouvements légers du quotidien, notre cœur bat à un rythme de 60 à 100 battements par minute et éjecte environ 5 litres de sang par minute (débit cardiaque). Les sportifs, en particulier les sportifs d’endurance, ont souvent un pouls au repos qui est beaucoup plus bas. Leur cœur entraîné leur permet de propulser plus de sang par battement de cœur, et donc de réduire le nombre de battement pour atteindre le même débit cardiaque nécessaire.
Sous charge physique, le besoin en oxygène de notre corps, et surtout celui de nos muscles sollicités, augmente considérablement. Pour couvrir la demande de nos muscles il faut que le cœur leur fournisse plus de sang oxygéné. Cela signifie une augmentation du débit cardiaque.
Ceci est généré principalement par une accélération du pouls. Une bonne règle générale pour estimer la fréquence maximale de notre cœur est : 220 – l’âge. Le débit cardiaque peut être augmenté jusqu’à environ 30 litres par minute.
L’analyse de la fréquence cardiaque – comment et pourquoi?
Important : Aucun cœur, aucun corps, aucun être humain est identique ! C’est pour cela qu’un entraînement optimal nécessite des valeurs cibles et indicatives déterminées individuellement.
L’analyse de la fréquence cardiaque se fait dans le cadre du test de Conconi. Tout comme il est décrit dans le chapitre correspondant, la fréquence cardiaque est mesurée dans des intervalles réguliers tout comme le taux de lactate dans le sang. Ces valeurs sont représentées à l’aide de graphique pour une meilleure compréhension.
En sachant que le seuil anaérobie se trouve à 2.5mmol/l, on peut donc rechercher et définir individuellement la plage d’entrainement aérobie optimale. Le plus simple est d’utiliser un graphique qui compare la performance avec le pouls et le lactate. Cela permet de lire le seuil anaérobie et son pouls associé (flèches noires).
Dans notre exemple, le seuil anaérobie se trouve à un pouls de 150. Pour être sûr de ne pas dépasser le seuil, il faudrait fixer comme limite supérieure un pouls à 145 et comme limite inférieure un pouls de 135. Le but est de ne pas dépasser le seuil anaérobie, mais de s’en rapprocher le plus possible lors de l’entraînement, car c’est dans cette plage de performance que l’on va obtenir le plus grand effet d’entraînement.
L’essence est de renverser le principe décrit ci-dessus pour associer la fréquence cardiaque à une valeur de lactate estimée. Il est possible, avec le savoir de l’analyse de la fréquence cardiaque, de faire une estimation de l’acidification musculaire. Avec un pouls de 135 la demande et l’apport en oxygène est équilibré. Le corps ne subit aucune acidification ! Avec un pouls à 170 la demande d’oxygène en dépasse l’apport et on passe à une situation métabolique anaérobie avec la production de lactate et donc avec une acidification des muscles!